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Chronique n°8: Frangins Malgré Eux

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Ayant bénéficié d'une distribution honteuse dans les salles de l'Hexagone alors que les comédies franchouillardes, qui n'ont de comique que le genre dans lequel elles sont classées,  occupent la quasi-totalité du champ des écrans français, Frangins malgré eux ne méritait pas d'être honteusement snobé par les distributeurs français. Et pour cause, amené par un duo d'acteurs au sommet de leur humour en la personne de Will Ferrell et John C.Reilly,  Frangins malgré eux (Step Bothers en V.O) s'impose comme une des meilleures comédies des dernières années, qui derrière des apparences potaches à tendance humour scatologique cachent bien plus que ça.
Car il faut bien l'avouer que le film ne joue pas un seul instant dans l'humour subtil et pousse toujours jusqu'au bout ses gags bien "gras". Les blagues s'enchaînent sans temps morts et aucune longueur n'est à déplorer, comme c'est malheureusement le cas dans bon nombre de comédies plus ou moins récentes.

http://www.aceshowbiz.com/images/still/step_brothers92.jpg

La virtuosité du jeu des deux acteurs principaux, géniaux en quadra vivant encore chez leurs parents, et du génie des gags de situation (l'hilarante scène du lit superposé, bricolé un peu trop rapidement ...) mettent tellement le niveau haut en terme de comédie qu'il serait ridicule de réduire le film à un défilé d'humour "pipi-caca", certes parfois présent, mais n'étant jamais là pour combler des vides scénaristiques et n'étant sûrement pas la seule caution comique du métrage. Le comique de situation est jubilatoire, politiquement incorrect dans sa forme comme dans le fond comme le prouve la scène où Ferrell et Reilly endosse des costumes de nazis et autres membres du Ku Klux Klan afin d'empêcher une nouvelle famille d'emménager dans leur maison située dans une banlieue tranquille.
Les seconds rôles ne sont pas négligés pour autant. Malgré la prépondérance des deux acteurs principaux, les supporting roles dépeignent une société caricaturée pour mieux en montrer son absurdité : du frère du personnage de Will Ferrel, cadre dans une entreprise, entamant une chorale dans sa voiture avec sa soi-disant famille modèle, au père du personnage de John C.Reilly, aigri, ayant une grande patience face au crétinisme de ses deux trublions de fils, chacun des personnages ont le droit à une véritable caractérisation et à une évolution dans le récit du métrage. Et au milieu de tous ses "seconds couteaux", nos deux anti-héros paraissent parfois les plus censés et les plus attachants.
Frangins malgré eux, malgré un titre en français bien naze, démontre encore une fois la suprématie du Frat Pack (clique d'acteurs regroupant Will Ferrell, Ben Stiller, Vince Vaughn entre autres) dans la comédie US actuelle.


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